Sur des concerts

 

« Chaque nouvelle audition de cette pianiste nous est une révélation... Ses interprétations dépouillées vont au-delà de ce que l’on est accoutumé d’entendre. Et ceci par la vérité, la conscience qu’elle apporte à son travail. Que ce soit l’architecture de Bach, le charme de Mozart, ou la finesse espiègle du Padre Soler, tout est à sa place et l’honnêteté est sa devise. Elle joue du poids des notes comme un sculpteur, comme un peintre elle avive ses couleurs. »

Hélène Jourdan-Morhange, Les Lettres Françaises (Paris), 19.11.1953

     

« Ses moyens, d’une infinie délicatesse, ont une précision et une solidité qui semblent vouloir se faire oublier, comme l’objectivité de son jeu paraît effacer l’interprète devant le texte. Et pour­tant, quel admirable résultat ! »

                                                Ed . H., Gazette de Lausanne, 14.10.1954

 

 

« C’est une véritable joie que de sortir de la banalité routinière que nous impose chaque saison pour assister, en une soirée, à cette sorte de perfection où l’art n’a rien à envier à la technique... La grâce d’une interprétation toute latine, dépourvue d’effets inutiles, nous permit d’apprécier le jeu d’Hélène Boschi, dont nous ne sommes pas près d’oublier la perfection : virtuosité exceptionnelle, toucher exquis, rien ne manque à cette pianiste. »

                                               Kees Versteegh, Arnhems Dagblad (Pays-Bas), 5.11.1956

 

 

« Il faut louer Hélène Boschi pour la plastique, la chaleur et la richesse intime de son interprétation de la sonate de Weber. »

                                            Jean Hamon, Combat (Paris), 19.2.1959

 

 

« L’intensité du talent d’Hélène Boschi, ennobli par une belle et rare musicalité, nous a donné du sourire de Mozart et de la sérénité de Bach une exaltante image. Son interprétation, par le style, la puissance contenue, la vie spirituelle, accomplit la phase ultime de la beauté dans la plénitude sonore. »

                                            Pierre d’Arquennes, Activités musicales (Paris), juin 1959

 

 

« Dans le 1er concert symphonique de l’Opéra Comique, l’interprétation de Mozart de la pianiste française Hélène Boschi s’éleva à la perfection. Nous ne connaissions jusqu’à présent l’art extrêmement raffiné de la fameuse artiste française qu’à travers des enregistrements de disques et de notre radio. Nous l’avons rencontré pour la première fois dans une salle de concert berlinoise, et tout de suite elle ravit les auditeurs par une interprétation d’une beauté indescriptible du Concerto en mi bémol K 482 de Mozart. Son jeu mozartien est aussi délicat, gracieux, plein de charme et d’élégance que son aspect... »

                                         Berliner Zeitung, 13.10.1960

 

 

« ... Sa personnalité séduit par une naturelle modestie, sa manière de jouer, qui évite toute recherche d’effets, emporte la conviction de l’auditoire... Soulignons à la fois la musicalité remarquable, la volonté de servir l’œuvre avant tout, sans se mettre en avant, un toucher très égal et un jeu tout en délicatesse. Les œuvres sont jouées sans effort apparent, mais rien n’est laissé au hasard… »

                                       Lidova Demokracie (Prague), mai 1962

 

 

« Dans son interprétation du concerto en ré mineur BWV 1052, elle fit preuve de sa profonde intelligence du tissu polyphonique... C’était la musique même qui l’habitait lorsqu’elle menait souverainement le jeu à partir du clavier... »

                                    Das Volk  (Séminaire international de musique de Weimar, 1975)

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 « Quand Hélène Boschi est au clavier, c’est toujours une leçon de musique qu’elle donne, à laquelle l’auditeur n’est jamais indifférent. Car l’artiste se confronte chaque fois au fond d’elle-même avec l’œuvre qu’elle interprète... »

                                    Marc Münch, Dernières Nouvelles d’Alsace (Strasbourg), mars 1986                    

 

 

« Dans les douze Préludes du premier cahier de Debussy, Hélène Boschi aura... ravi son auditoire par la transparence de son jeu... Les accords sont dosés avec tant de subtilité qu’ils créent le relief sonore qui donne à l’image ou au paysage suggéré par le titre ses dimensions véritables. L’impressionnisme musical est dans ce transfert du visuel au sonore, pas seulement dans la couleur, mais à travers le cortège lent des sons ou, comme pour “Ce qu’a vu le vent d’Ouest”, dans le tourbillon des notes. »

Marc Münch, Dernières Nouvelles d’Alsace (Strasbourg), mars 1987